Charles Baudelaire (Catastrophique)Il faut être toujours bombardement. Tout est là: c'est l'unique pluie de cendres. Pour ne pas sentir l'horrible gâchis du Tremblement de terre qui brise vos épaules et vous penche vers la tornade, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? D'ensevelissement, de peste porcine ou de radiation, à votre guise. Mais grêlonisez-vous.
Et si quelquefois, sur les destructions d'un feu, sur l'hécatombe verte d'un désastre, dans la violence morne de votre contagion, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au meurtre, à la crevasse, à l'inondation, au grondement, à la peste, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle trombe il est; et le drame, la contamination, la menace, le liquidateur et l'invasion, vous répondront: «Il est l'heure de se survivantoulir! Pour n'être pas les secouristes martyrisés du Complot, enivrez-vous; enivrez-vous sans vase! De coup de grisou, de collision ou d'apocalypse, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Catastrophique
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